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8 juin 2022 | Lawrence.Rollier |
Permettre aux jeunes de découvrir le spectacle vivant par la pratique artistique, telle est la raison d’être de PATE. Mis en scène par Saïf Eddine Settif et encadré par l’éducatrice Hélène Moench, ce projet éducatif et participatif prend la forme d’un atelier hebdomadaire au cours duquel les participant·es se familiarisent avec les arts de la scène dans des domaines aussi divers que la danse, le chant, la musique, la comédie, les arts du cirque ou les arts graphiques et plastiques. Au fil de l’année, ils et elles approfondissent les techniques du théâtre, de l’écriture à l’improvisation, pour créer un véritable spectacle joué en fin d’année scolaire au Escher Theater.
Il est roi, elle est reine, ce sont les Géants. Chez les Géants, on mange jusqu’à plus soif, on pète, on règne étrangement, on exploite les bons et loyaux sujets, on n’en fait qu’à sa tête, on triche au jeu, on prend le large pour chercher un idéal, on échoue sur des rivages inconnus, on brasse du vent, on se dégonfle, on remange, on frôle le mauvais goût et on chevauche le fantastique. Mais que fait le peuple ? Passée maîtresse dans le théâtre d’objet, la compagnie Karyatides reprend à son compte l’univers grossier et truculent de Rabelais (1494-1553) pour séduire par son univers poétique, ses trouvailles subtiles et sa maîtrise technique proche de la magie. Comédien·nes, marionnettes, objets et musiques s’entremêlent pour former un Moyen Âge joyeusement approximatif, ponctué d’allusions contemporaines. Ce spectacle est une satire loufoque sur la crudité du monde. Une fantaisie impertinente et politique.
« Pour s’en sortir dans une nouvelle, il faut du cul, beaucoup de cul, si possible. » Une femme insatisfaite de son conjoint retrouve son ancien amant. Dans la caravane miteuse de ce dernier, l’excitation est palpable, le danger imminent. Il y a du sexe sur la table, des gifles perdues et du whisky dans la tête… Dans un décor de cinéma avec projecteur apparent, musicien en live et surprises permanentes, Gaël Leveugle met en scène une nouvelle cinglante et trash de Charles Bukowski. « Et il y a du cru, on va droit au but. C’est un peu rude, rude comme peut l’être la vie, parfois », déclare-t-il. Anecdotes sulfureuses, corps abîmés et existences sans éclat : Un Homme ressuscite la contre-culture américaine des fifties et révèle toute la beauté et la laideur de marginaux en proie à un désir impossible. Une histoire sans issue, qui ne nous quitte pas tant elle nous met à nu.
« On m’a dit qu’autrefois vous avez été anarchiste. » Bien loin du décor décrit par Fernando Pessoa dans le récit initial de 1922 – alors que le Portugal traverse une crise économique, politique et morale – Jérôme Varanfrain a choisi l’univers contemporain de la salle de sport, du culte du corps et de la performance pour mettre en scène son « Banquier anarchiste ». C’est donc en plein effort physique et entouré d’haltères que ce dernier, entretenant son endurance autant que son cynisme, va démontrer, face à un collègue mi-amusé, mi-fasciné, ses pensées sur le monde qui l’entoure. Un discours détonnant et jubilatoire, empli de provocants paradoxes, dénonçant les vices d’une société bourgeoise et libérale (autrement dit : la nôtre) et son attrait pour l’argent, ennemi numéro un de la liberté.
Une discussion avec l’équipe artistique aura lieu après la représentation du jeudi 26/01 !
Scandale dans une petite ville de Sicile. Monsieur Ponza passe pour cloîtrer son épouse et pour interdire sa porte à la mère de la jeune femme, chez qui il se rend pourtant chaque jour. Selon la mère, son gendre est fou. Pour ce dernier, la folle, c’est sa belle-mère. Débarquée là après avoir subi un tremblement de terre, cette drôle de famille focalise toutes les attentions. Las des ragots et des hypothèses, les notables mènent l’enquête. Mais qui croire ? Pas de doute. Plus on court après, plus la vérité nous échappe. Maître de l’illusion, Pirandello a écrit cette pièce en 1917, en pleine montée du fascisme en Italie. Julia Vidit pousse plus loin l’intrigue à l’aune de notre époque minée par le populisme, le repli sur soi et les fake news. Existe-t-il seulement « une » vérité ? Que sait-on des choses et des gens ? Et comment accueillir l’autre sans violence ? Sur scène, un escalier infini accentue le vertige pirandellien pour rendre cette descente aux enfers encore plus comique et alarmante. Alors fou ? Pas fou ?
Entre frottements et métamorphoses, l’alchimie des corps, des sons et des objets qui hantent Empire of a faun imaginary compose un cosmos beau et étrange qui confine à la magie. De la force tranquille d’un mammouth à la viscosité d’une flore subaquatique, Simone Mousset a imaginé cette pièce suite à la pandémie, sur fond d’actualité planétaire désastreuse. Un univers hybride qui invite à faire un saut dans l’inconnu, par la puissance de l’imaginaire.
Dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture.
« On va s’en sortir Billy ! » Le père de Billy travaille de nuit. Comme chaque soir, il a pensé à tout, du cartable préparé pour le lendemain à l’histoire du soir à portée de clic. Seule dans sa chambre, la petite fille s’apprête pour la nuit… Quand soudain son monde se montre mystérieux et peuplé de rêves : Billy va vivre une rencontre inattendue. S’inspirant de Ferme-l’Œil – alter ego du marchand de sable chez Andersen – Aurélie Namur imagine une histoire qui effleure les grandes peurs enfantines, celles vécues juste avant le sommeil. Dans cette chambre obscure où les meubles prennent vie, les craintes de la petite fille laissent vite place à un rire libérateur. C’est une fantastique immersion dans l’imaginaire de l’enfance qui nous est proposée ici !
« Rien de tout ceci n’est vrai. » Il était une fois une forêt profonde, dans un pays imaginaire qui pourrait être une région de Pologne, de Russie, et pourquoi pas la Lorraine. Peu importe, la faim y sévit. Chaque jour, un train traverse l’épaisseur du grand bois. Et comme tout arrive dans les contes, voilà qu’une marchandise tombe du train. À l’intérieur : une petite fille… Fils et petit-fils de déporté·es, Jean-Claude Grumberg, l’un des auteurs français contemporains les plus joués dans le monde, a choisi la métaphore pour évoquer la Shoah, la survie et l’amour. « Je voulais raconter que dans toutes les situations inhumaines, l’humain vit encore, et que la moindre étincelle peut faire repartir quelque chose », déclare-t-il. Dans un décor énigmatique traversé par une structure métallique à la froideur industrielle, l’émotion contenue de deux comédien·nes donne à ce conte – qu’il s’adresse aux jeunes ou aux adultes – une force immense dans une lutte, toujours plus urgente, contre l’oubli.
Drôle, énergique et impertinent, Good Girls part d’interviews réalisées au Luxembourg, en Lituanie et au Royaume-Uni, auprès de femmes ayant vécu une interruption volontaire de grossesse. Car l’impact de cette dernière peut en effet se manifester de différentes façons, parfois loin des séquences douloureuses communément admises. Sur une musique live joyeusement débridée, trois performeuses abordent le sujet de plein fouet, avec l’émotion nécessaire mais aussi avec légèreté parce que parfois, l’avortement peut être dédramatisé.
Une table ronde en présence du Planning Familial du Luxembourg et des artistes du spectacle aura lieu après la représentation du jeudi à 21h00.
Spectacle présenté en partenariat avec le Planning Familial, dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture.
Sur simple demande, des gilets vibrants peuvent être mis à disposition aux personnes sourdes et malentendantes.
Leurs enfants après eux est une adaptation théâtrale en quatre épisodes du roman éponyme du lorrain Nicolas Mathieu, lauréat du prix Goncourt 2018. Le spectacle nous plonge dans les années 90, au milieu de hauts-fourneaux qui ne brûlent plus. On y fait la connaissance de jeunes et de leurs familles : l’impétueux Anthony, son père explosif et sa mère résignée, son intrépide cousin, l’indescriptible Steph et sa pétulante copine Clem, le téméraire Hacine et ses potes de la ZUP, la merveilleuse Coralie et la luxembourgeoise Evelyne. Le spectacle fait revivre l’atmosphère de cette décennie sous la forme d’une saga théâtrale : nous passons quatre étés en compagnie de ces personnages. De Smells Like Teen Spirit à la Coupe du monde 98, des premiers baisers nerveux au sentiment implacable de faire du surplace, cette fresque bouleversante raconte la mémoire d’une région et d’une jeunesse en quête de sens. Elle pose un regard tendre, lucide et vif sur une époque, des individus et un territoire à quelques kilomètres d’ici.
Épisode 1 Été 92 : On s’emmerde grave, non ? Anthony, 14 ans et son cousin tuent le temps au bord du lac d’Heillange. Arrivent Clémence et Stéphanie. C’est l’admiration. Elles sont bourges et les invitent à leur soirée. Sur la petite place du manège, Hacine, le petit caïd de la ZUP, s’ennuie ferme. « Paraît que ce soir y a une fête chez les bourges d’à côté. On y va ? »
Épisode 2 Été 94 : J’ai vraiment morflé ! Deux ans ont passé. Anthony bosse au bord du lac d’Heillange. Hacine rentre du bled avec cinq cents kilos de marchandise dans le coffre. Patrick et Hélène, les parents d’Anthony, ont divorcé. L’enterrement de leur ami Luc Grandemange est l’occasion pour tout ce beau monde de se retrouver au café de l’Usine. La tension monte, Hacine et Anthony se font face.
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