Crime et châtiment

Après Frankenstein la saison passée, la compagnie Karyatides redéploie l’univers poétique et la maîtrise technique du théâtre d’objet qui fait son succès en Europe. Sa nouvelle création nous plonge au plus intime, au plus intense de la conscience de Raskolnikov. Principal protagoniste imaginé par Dostoïevski dans Crime et châtiment (1866), cet étudiant fauché assassine une vieille usurière malveillante, pour affirmer sa supériorité morale dans une société injuste et pervertie. Conscient de l’atrocité de son crime, en proie aux remords et au délire, le jeune homme est convaincu qu’il sera bientôt démasqué par le commissaire Porphyre… Cabaret des bas-fonds, tribunal de la conscience, musiques rock et planantes : la compagnie belge revisite le chef-d’oeuvre de la littérature russe et pose la question : de quoi sommes-nous, finalement, humainement responsables ?

Une discussion avec l’équipe artistique aura lieu à l’issue de la première représentation.

Bienvenue ailleurs

L’histoire commence l’instant d’après. Après la fugue de Sara. Sa mère, ses amours et ses camarades s’interrogent. À travers leurs voix, un jeu de piste se met en place pour comprendre le geste de l’adolescente.
Avec des percussions live rendant perceptibles les essoufflements et les battements de coeur de Sara, le spectacle plonge dans l’esprit de la jeune fille bouleversée par les crises sociales et environnementales. Que se passe-t-il, quand une enfant ne cherche même plus à affronter la génération de ses parents ? Quand elle décide de se retirer du monde, de déserter ? Faire face à cette radicalité, c’est être mis·e à l’épreuve.
Musical et poétique, Bienvenue ailleurs questionne le choix de Sara et invite à réfléchir  ensemble à d’autres façons d’exister.

Blind spot

Il a toujours été là, soigneusement tapi dans les mentalités, prêt à bondir pour finalement être très difficile à contrer : le racisme. Dans Blind spot, trois femmes conjuguent talents, cultures, musiques et humour pour décortiquer ce mal qui s’est emparé de notre espèce. Elles nous présentent les mécanismes et dynamiques qui le composent, depuis les mythes « pro esclavagistes » du XVe siècle jusqu’aux contenus diffusés sur TikTok. En discriminations ou privilèges – conscients ou non – le racisme a un impact sur nos vies. Nous aurions toutes et tous du racisme en nous, nous disent ces trois femmes-là. Et les possibilités de s’en défaire sont, elles, bien réelles.

Une discussion avec l’équipe artistique aura lieu à l’issue de la représentation. 

L’odeur de la guerre

Elle a des allures de battante. Le punch, la rage, l’insolence. Seule en scène derrière un punching-ball sur lequel elle frappe régulièrement, Julie Duval interprète sa propre histoire sur tous les tons, à travers toutes ses voix : sa mère, son père, sa soeur, son amie d’enfance dans le Sud, ses profs, son coach… Elle se prépare ainsi, dans L’odeur de la guerre, à son premier championnat de boxe, après avoir traversé bien des galères, terminé trop tôt ses études et fui à Paris pour faire du théâtre. Entre deux kicks, elle raconte une histoire pleine de colère qui est aussi un chaleureux manuel de survie. Après avoir triomphé au Festival d’Avignon, ce spectacle au jeu physique et à l’humour mordant envoie valser les stéréotypes, pour porter haut la voix d’une jeune femme d’aujourd’hui.

Les jours de la lune

« Ragnanas, une scène de crime dans mes culottes, bloody mary, Erdbeerwoche, decongelar el bistec… »
Qu’on en parle ouvertement ou par métaphores, qu’on le taise ou le revendique, c’est là partout et tout le temps, de la puberté à la ménopause. C’est, avec la sexualité, le sujet qui touche tout le monde tout en restant intime et tabou. Alors justement, parlons-en : « LES RÈGLES ».
Sur scène, trois femmes de différentes générations et un homme. Iels porteront la « matière règles » de manière ludique et jubilatoire. Et aussi des témoignages filmés de femmes, d’hommes et d’enfants. Mais aussi de médecins, de sociologues, etc. Les jours de la lune est un moment de lâcher-prise collectif où on décide que tout, absolument tout, peut être abordé, dit et entendu.

Une introduction au spectacle par l’équipe artistique aura lieu à 16h15 avant la représentation du dimanche 2 mars.

Frankenstein

Que peut craindre la compagnie belge Karyatides après avoir adapté Madame Bovary, Carmen ou encore Les Misérables, lors de spectacles joués à plusieurs centaines de reprises ? Pas grand-chose, et certainement pas la créature de Victor Frankenstein. Dans un mélange de théâtre d’objet et d’opéra envoûtant, deux comédien·nes jouent et manipulent les protagonistes de l’histoire. Une chanteuse lyrique et un pianiste les accompagnent, porté·es par les notes de Verdi, Vivaldi, Arvo Pärt et… Céline Dion. Même pas peur !

Fidélité(s)

Espoir du football féminin, Lila est née en France. Le Maroc, dont est originaire sa famille, n’a longtemps été pour elle qu’une toile de fond un peu lointaine. Pourtant, quand vient l’heure du choix, elle décide de porter le maillot des Lionnes de l’Atlas…
Inspiré de la figure du footballeur Achraf Hakimi et de la dernière Coupe du monde au Qatar, Fidélité(s) questionne notre jugement sur le choix de Lila dans une société traversée par les crispations identitaires. On y découvre une jeune fille qui fait son entrée dans le rude milieu du football professionnel. Une jeune fille confrontée aux réactions d’une famille entretenant des rapports conflictuels avec le pays d’origine. Une jeune fille qui trouve dans le foot la possibilité de se réconcilier, finalement, avec une partie de son identité.

Daddy Issues

Désolé, ce texte n’existe pas en français.

Shakespeare, time and time again! The English dramatist is a permanent fixture in the canon of world literature – and Daddy Issues attacks this status head-on. Its diagnosis: too white, too masculine, too royalist and (today) wordily elitist. Blending music with drama, looking for ways to come to terms with Shakespeare, theatre’s unabating patriarch, the cast and crew stand up to this behemoth of the stage, hoping eventually to come to terms with him. Gathering in a shut-down movie theatre, they bicker and play and sing their frustrations away, unleashing before the public’s eyes a disinhibited, mercurial universe drawn from Shakespeare’s oeuvre. Things are about to get serious, raucous, critical, and also very loud.

An introduction to the event will take place at 7.15 pm before the second show.

Strobe Lighting effects will be used during this performance.

Antigone

Antigone, fille d’OEdipe, s’apprête à braver l’interdit du roi de Thèbes. Elle compte accomplir les rites funéraires destinés à son frère, le paria Polynice. Pour ce geste, elle risque la mort…
Du classique de Sophocle, Laurent Hatat et Emma Gustafsson signent une adaptation théâtrale neuve et forte. Exit les fioritures, les grandiloquences et les toges immaculées. Place à un texte plus direct, transposé dans notre réalité avec son cortège de discriminations. Cette Antigone-là résiste et n’est toujours pas femme à rentrer dans le rang. Dans nos démocraties dont on pourrait craindre la disparition, ce spectacle – qu’il s’adresse aux jeunes comme aux adultes – interroge notre rapport à la loi et pose la question : qu’est-ce qui fait notre humanité ?

Les glaces

Quand Noémie apprend que son fils est accusé de viol, son passé enfoui ressurgit avec fracas. Elle n’a pas d’autres choix que de confronter ses deux amis d’enfance, Vincent et Sébastien, qui l’ont agressée 25 ans plus tôt sur le bord du fleuve Saint-Laurent. Face au déni, face à la honte, le cours tranquille de la vie de l’ensemble des protagonistes va basculer… Récompensée en 2023 comme la meilleure oeuvre dramatique au Québec, Les glaces casse les stéréotypes autour de l’agression sexuelle, tout en levant le voile sur les émotions qui poussent à s’emmurer dans un silence assourdissant, puis à le briser, courageusement.

Une introduction au spectacle par l’équipe artistique aura lieu à 19h15 avant la représentation du vendredi 25 octobre.

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