« On va s’en sortir Billy ! » Le père de Billy travaille de nuit. Comme chaque soir, il a pensé à tout, du cartable préparé pour le lendemain à l’histoire du soir à portée de clic. Seule dans sa chambre, la petite fille s’apprête pour la nuit… Quand soudain son monde se montre mystérieux et peuplé de rêves : Billy va vivre une rencontre inattendue.
S’inspirant de Ferme-l’Œil – alter ego du marchand de sable chez Andersen – Aurélie Namur imagine une histoire qui effleure les grandes peurs enfantines, celles vécues juste avant le sommeil. Dans cette chambre obscure où les meubles prennent vie, les craintes de la petite fille laissent vite place à un rire libérateur. C’est une fantastique immersion dans l’imaginaire de l’enfance qui nous est proposée ici !
Billy la nuit
La plus précieuse des marchandises
« Rien de tout ceci n’est vrai. » Il était une fois une forêt profonde, dans un pays imaginaire qui pourrait être une région de Pologne, de Russie, et pourquoi pas la Lorraine. Peu importe, la faim y sévit. Chaque jour, un train traverse l’épaisseur du grand bois. Et comme tout arrive dans les contes, voilà qu’une marchandise tombe du train. À l’intérieur : une petite fille…
Fils et petit-fils de déporté·es, Jean-Claude Grumberg, l’un des auteurs français contemporains les plus joués dans le monde, a choisi la métaphore pour évoquer la Shoah, la survie et l’amour. « Je voulais raconter que dans toutes les situations inhumaines, l’humain vit encore, et que la moindre étincelle peut faire repartir quelque chose », déclare-t-il. Dans un décor énigmatique traversé par une structure métallique à la froideur industrielle, l’émotion contenue de deux comédien·nes donne à ce conte – qu’il s’adresse aux jeunes ou aux adultes – une force immense dans une lutte, toujours plus urgente, contre l’oubli.
Natchav
Et si on s’évadait ? Aux premières lueurs de l’aube, sur la place d’une petite ville, une grande toile se dresse vers le ciel : le cirque Natchav est arrivé. « Au nom de la sécurité », les autorités ne l’entendent pas de cette oreille et en viennent à enfermer l’un des acrobates.
La compagnie Les ombres portées – qui crée en direct les ombres, les bruitages et la musique de ses spectacles – nous invite dans les coulisses d’une merveilleuse évasion. Superbe fresque visuelle, Natchav (« s’en aller, s’enfuir » en langue romani) raconte l’histoire d’un cirque qui, pour rester libre, défiera toutes les lois, y compris celle de la gravité.
Good Girls
Drôle, énergique et impertinent, Good Girls part d’interviews réalisées au Luxembourg, en Lituanie et au Royaume-Uni, auprès de femmes ayant vécu une interruption volontaire de grossesse. Car l’impact de cette dernière peut en effet se manifester de différentes façons, parfois loin des séquences douloureuses communément admises.
Sur une musique live joyeusement débridée, trois performeuses abordent le sujet de plein fouet, avec l’émotion nécessaire mais aussi avec légèreté parce que parfois, l’avortement peut être dédramatisé.
Une table ronde en présence du Planning Familial du Luxembourg et des artistes du spectacle aura lieu après la représentation du jeudi à 21h00.
Spectacle présenté en partenariat avec le Planning Familial, dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture.
Sur simple demande, des gilets vibrants peuvent être mis à disposition aux personnes sourdes et malentendantes.
Six°
« Un rien nous sépare. » Mystérieusement conviés dans une bâtisse abandonnée, cinq personnages vont rire et frémir ensemble, tant cette maison a une âme et deviendra pour eux un trépidant terrain de jeu !
Tours de force, acrobaties au sol, postures suspendues et poétiques : la performance de haut vol alterne entre la comédie, les prouesses physiques et le jeu théâtral, le tout sur une bande son enivrante. Révélations du cirque québécois, ces artistes surdoué·es affichent une complicité contagieuse… au point d’entraîner dans leur sillage, à force d’émotions ressenties et de cascades parfaitement exécutées, un sixième invité : le public.
Un petit trou de rien du tout
Au commencement était un trou. Dans les chaussettes ou dans le fromage, le trou se trouve partout, juste comme ça, sans raison. On peut l’agrandir ou le reboucher. On peut le regarder, jamais le toucher. Il suffit parfois d’un petit trou pour que l’imagination s’y engouffre et vous emporte, l’air de rien, tout à fait autre part. Les trous, comme les portes, sont des passages vers un ailleurs surprenant.
Minimalistes et comiques, deux comédien·nes font apparaître des trous et s’amusent avec eux. La magie de ce monde émerveille alors les plus jeunes. Et vous, que vous évoqueront ces petits trous de rien du tout ?
So dunkel hier
Désolé, ce texte n’existe pas en français.
Im Dezember 1945 stirbt Gustav Simon, ehemaliger Gauleiter und Chef der Zivilverwaltung Luxemburgs. Das Medienecho ist groß, doch bis heute sind die Umstände seines Todes nicht abschließend aufgeklärt. Offiziell begeht er Selbstmord in seiner Zelle in Paderborn. Doch gibt es auch Indizien, die auf eine andere Geschichte hinweisen: Simon wäre demnach bei seiner Überführung von Paderborn nach Luxemburg Opfer der Lynchjustiz ehemaliger Widerstandskämpfer geworden. Oder haben ihn doch die Personen getötet, die seine Überführung organisierten?
Die Autorin Elise Schmit und die Regisseurin Anne Simon erwecken diese Fragen erneut zum Leben. Sie nehmen die Zuschauer*innen mit auf eine faszinierende Reise durch den Möglichkeitsraum der Geschichte. Fakt, Fiktion und Interpretation verschmelzen zu einer packenden Befragung der nie ganz einzufangenden Wahrheit.
Veranstaltungen auf dem Vorplatz des Musée de la Résistance. Treffpunkt vor dem Escher Theater 30 Minuten vor der Vorstellung.
La Déclaration universelle des droits de l’Homme
Qui a écrit la Déclaration universelle des droits de l’Homme ? Une clique de nations privilégiées, à l’exclusion d’autres (futurs) pays, d’autres minorités, d’autres façons de voir le monde ? Ce spectacle nous plonge dans les années 1940 – à la fin de la Seconde Guerre mondiale – pour revenir sur les délibérations qui ont donné naissance à cette Déclaration. Et autant le dire tout de suite, la compagnie portugaise mala voadora, à l’origine du projet, n’y va pas de main morte pour réécrire un texte qui s’est vu reprocher son inspiration occidentale. Sur scène, un groupe de comédien·nes et de citoyen·nes font apparaître, à partir des idées qui surgissent des discussions, une nouvelle musique, une musique commune.
Dans le cadre d’Esch2022.
tock tock
Une danseuse se risque délicatement dans un espace empli de dispositifs surprenants et poétiques. De tâtonnements hésitants en progressions téméraires, d’irritations passagères en émerveillements, elle chemine sur un terrain de jeu où les cinq sens sont malicieusement mis en éveil. Dans ce monde sensoriel et sensiblement déroutant, le toucher devient son et le son devient musique !
Représentation à l’Ariston (9, rue Pierre Claude, 4063 Esch-sur-Alzette).
Mailles
« Pour moi, la beauté existe dans l’insoumission ». De Bristol à Séville, de Haïti à Marseille, l’artiste britannico- rwandaise Dorothée Munyaneza tisse les parcours de six artistes noires, africaines ou afro-descendantes. Dans ce spectacle choral et sculptural, où le costume offre un fil rouge sur le plateau, ces femmes sont habitées par une force collective qui rend leur rencontre possible. « Libres, audacieuses et porteuses d’histoires de peuples marginalisés », elles dansent, chantent et clament une mémoire commune et intime. Cet affranchissement les unit dans un monde où elles ne cesseront jamais, entre colère et douceur, d’être souveraines.
En partenariat avec Passages Transfestival.
Dans le cadre d’Esch2022, Capitale européenne de la culture.