La Mère Coupable

La famille Almaviva débarque à Paris en plein chaos. Bégearss, l’ami de la famille, est à la manoeuvre pour conquérir Flora, la fille, et avec elle tout l’héritage, à la faveur de la découverte d’un secret de famille inavouable. Mais Figaro et sa femme Suzanne, toujours au service du comte Almaviva, veillent. Il faut encore une fois défendre de l’intérieur cette famille minée par la honte, l’aveuglement et ses propres démons.
Amour, divorce, enfants déshérités, fraude fiscale, domination masculine, religiosité fanatique et culpabilité féminine construite et entretenue : ce Beaumarchais-là nous parle bien du monde d’aujourd’hui. Après avoir soufflé sur la poussière de l’original, le metteur en scène Laurent Hatat en propose une version effrontément contemporaine et colorée.

Prévert

Yolande Moreau, comédienne, célèbre lunatique de la famille Deschiens, et Christian Olivier, musicien leader des Têtes Raides, ajoutent leur grain de sel aux poèmes de Prévert. Accompagnés de quelques musiciens, elle les dit, il les chante. Et la rencontre, d’une douce nostalgie et d’un humour cocasse, nous les fait redécouvrir. Tour à tour émouvants, malicieux ou tragiques, les deux complices célèbrent à leur façon – bien trempée ! – la prose du grand Jacques qui a hissé admirablement les vies des moins-que-rien et les existences sans éclats au rang de chefs-d’oeuvre. Nos souvenirs de récitations se métamorphosent en de véritables moments de grâce.

 

Nomination au Molière du Spectacle musical 2019

Noire

En 1955 en Alabama, la ségrégation bat son plein : les Noirs sont exclus des restaurants, des bibliothèques, des jardins publics… La loi leur impose de systématiquement s’effacer devant les Blancs. Mais avant Rosa Parks, Claudette Colvin, adolescente noire, dit non : dans le bus, elle ne cède pas sa place à un Blanc. Poursuivie en justice, elle plaide non coupable et porte plainte contre sa ville. Avant elle, personne n’avait osé.
Une comédienne et une dessinatrice s’emparent de cette histoire peu connue, annonciatrice de la lutte noire antiségrégationniste. Les deux femmes proposent, littéralement, d’entrer dans la peau de Claudette Colvin, de devenir Noir et femme à une époque de violences racistes – une invitation à connaître, partager et mener un combat.

Le Menteur

Dorante ment et s’invente une vie pour courtiser Clarice, qu’il croit être Lucrèce. Ça commence bien. Et voilà que Géronte, son père, le presse d’épouser une certaine Clarice qu’il pense ne pas connaître. Ça se complique. Dorante refuse, il tient à Lucrèce qui n’est autre que Clarice. Et quand Clarice demande à son amie Lucrèce de se faire passer pour elle et d’épier Dorante, la confusion est totale.
Vous n’avez rien compris ? Ce n’est pas grave. Il suffit d’entrer en douceur dans ce déluge de quiproquos et de tirades mensongères. Car le mensonge est au centre de la pièce de Corneille que Julia Vidit actualise avec sa troupe multiculturelle. Dans le monde branché des selfies et des like, qui ne jure que par l’image, cette pièce interroge nos faux-semblants et pose la question : voulons-nous vraiment parler vrai ?

La plus précieuse des marchandises

Il était une fois, une forêt profonde, dans un pays imaginaire qui pourrait être une région de Pologne, de Russie, pourquoi pas la Lorraine. Peu importe. La faim y sévit. Chaque jour, un train traverse l’épaisseur du grand bois. Et comme tout arrive dans les contes, voilà qu’une petite marchandise tombe du train. À l’intérieur : une petite fille…
Fils et petit-fils de déportés, Jean-Claude Grumberg, l’un des dramaturges français contemporains les plus joués dans le monde, a choisi la métaphore pour évoquer la Shoah, la survie, et l’amour. « Je voulais raconter que dans toutes les situations inhumaines, l’humain vit encore, et que la moindre étincelle peut faire repartir quelque chose », déclare-t-il.

 

Les frontalières / Die Grenzgängerinnen

200.000 frontalier.ère.s. Réalité statistique retentissante, ce nombre n’en recèle pas moins d’innombrables histoires individuelles. Partant de témoignages, quatre comédiennes donnent voix à des femmes françaises, belges, allemandes et luxembourgeoises qui traversent, jour après jour, les frontières du Grand-Duché. Les Frontalières est un projet de théâtre documentaire adapté suite aux aléas de la pandémie de Covid-19 sous forme de spectacle sonore, diffusé au printemps par podcasts.

Une version n’en est pas moins proposée sur scène et en avant-première : ni lecture ordinaire, ni simple succession de témoignages, la metteure en scène Sophie Langevin imagine une forme éphémère qui relate, par les voix des comédiennes « passeuses » d’une parole réelle, les vies de ces personnes en voyage constant entre deux frontières.

Organisé en partenariat avec l’ASTI – Association de Soutien aux Travailleurs Immigrés. Une table ronde en présence de frontalières aura lieu à 16h00 entre les deux représentations du spectacle. Réservation obligatoire à rp.theatre@villeesch.lu.

les paroles impossibles [annulé]

Le spectacle est reporté à la saison 21/22.

Acrobate hors pair, Yoann Bourgeois a conquis le coeur du grand public en défiant la gravité. Nous l’avons ensuite connu en jongleur stupéfiant, puis en chorégraphe incommensurablement émouvant. Aujourd’hui, il revient armé de nouveaux talents : il a conçu des dispositifs inédits préparés dans le plus grand secret. Yoann Bourgeois présentera l’étendue de ses facultés dans d’époustouflants numéros issus de la grande tradition de voltige aérienne où la grâce côtoie l’éternel mais pas que. Nous le retrouverons en imitateur de chant d’oiseau, fakir lévitateur ou illusionniste honnête, pour ne révéler que quelques-unes de ses nouvelles aptitudes.

Alex Lutz

The show must go on, est-ce vraiment une injonction ? Quand l’être humain s’est-il tordu de rire pour la première fois ? Et à quel propos ? Porter des fripes, est-ce déjà faire la révolution ? L’estime de soi se mesure-t-elle en traversant un lac en ski nautique, qui plus est à l’âge de la pré-retraite ? Faut-il être finaliste de Koh Lanta ou de The Voice pour enfin rassurer ses parents ? La chaleur d’un premier slow s’oublie-t-elle avec le temps ? Nos survêtements Quechua nous donnent-ils du courage en forêt ? Serons-nous capables d’aimer dans mille ans ? Fera-t-il froid ou chaud ? Trouverons-nous toujours les mots pour nous inquiéter tous ensemble ? Et d’ailleurs, le serons-nous toujours, ensemble ?
Il en a beaucoup, le Lutz, des questions. Pour son retour à la scène, loin du refus d’obstacle, le petit blond qui s’est adjugé un César (du meilleur acteur) et un Molière (de la Comédie), place la barre très haut. Et la franchit avec une rare tendresse.

 

Nomination au Molière de l’Humour 2020

Atelier créatif parent-enfant

Et si soudain, le cercle nous dévoilait ses secrets les plus subtiles et poétiques ? Autour du spectacle Plein Soleil, la Compagnie Via Verde propose un atelier créatif aux binômes parent-enfant, le dimanche 25 octobre de 10h à 12h.

Atelier complet

Le Gardien

À la suite d’une dispute dans un bar, Davies, sans domicile fixe, est accueilli chez Aston, garçon vulnérable qui croit gagner un confident d’infortune. Mais Davies se montre particulièrement sournois et tente de manipuler Mick, frère d’Aston et propriétaire des lieux, pour prendre la place d’Aston… L’auteur de la pièce et Prix Nobel de littérature Harold Pinter annonce la couleur. Le Gardien est drôle jusqu’à un certain point. Une fois cette ligne franchie, dit-il, la pièce fait surgir un tout autre sentiment. C’est cette ligne qui a motivé son écriture. C’est elle aussi qui, à la façon d’un roman noir américain, nous tient en haleine.

Menu d'accessibilité

Taille de police
Zoom