Des gens au travail

De mai à juillet 2019 se tient le procès France Télécom-Orange. Sept dirigeants sont accusés d’avoir organisé la maltraitance de leurs salarié·es pour les pousser au départ. Parfois jusqu’à la dépression et au suicide…
À partir des audiences de ce procès historique, de scènes vécues par les victimes et d’improvisations, Thibault Sartori signe un spectacle qui interroge la violence du monde du travail. Sur scène, un groupe de 5 comédien·nes propose une transposition de ces histoires douloureuses, tout autant qu’il met à jour les mécanismes qui, au nom du libéralisme triomphant, brisent des vies, des esprits et des corps.
Des gens au travail nous met aussi face à un constat : nous nous serions trop habitué·es et résigné·es à ce système dominant. Réentendre les mots et revoir les situations, dans leur violence insidieuse et inouïe, offrira peut-être à nos consciences un réveil salutaire.

Une discussion aura lieu après la première représentation. 

Festival Textes sans frontières

Le festival Textes sans frontières, c’est quoi ? Des textes d’auteur·rices contemporain·es d’une région du globe, des artistes de théâtre réuni·es pour l’occasion, dans plusieurs lieux de spectacle de la Grande Région.

Pour cette nouvelle édition dédiée aux écritures en temps de guerre, les territoires concernés sont l’Ukraine, la Russie, l’Iran et la Syrie. Plus que de simples lectures, les textes sont joués sous une forme scénique légère. L’enjeu est de faire vibrer ces fragments de vies, pour ensuite se retrouver ensemble, publics et artistes, autour d’un brunch.

Lectures 11:00 – 17:00
Brunch 13:00

Plus d’informations à venir à partir de l’été 2025.

Dom Juan

Le héros sans foi ni loi, l’élégance baroque des décors et l’humour dévastateur : la créatrice des Deschiens dans les années 90, Macha Makeïeff, adapte le classique de Molière dans une version qui surprend, amuse, joue du premier et du second degrés. Ce Dom Juan-là a perdu de sa superbe. Au bout du rouleau, le cheveu long et un peu gras, le corps mou, il traîne en robe de chambre cloitré dans son appartement, rattrapé par la vengeance de toutes les femmes qu’il a bafouées.
La mise en scène nous plonge avec délice dans l’atmosphère libertine du XVIIIe siècle et des Liaisons dangereuses, tout en prenant la mesure de ce qui s’est inversé, ces dernières années, quant aux personnages de séducteurs. Dom Juan est-il ce somptueux charmeur qui remplace la morale par le désir ? Ou plutôt un prédateur en fin de règne, dépassé et vacillant, en face duquel les « non » retentissent ?

CRACK

Figure mondiale de la danse contemporaine, Po-Cheng Tsai s’imprègne des mouvements traditionnels asiatiques et des arts martiaux. Communions, suspensions, frémissements et cassures : CRACK plonge 13 danseur·euses extraordinaires de virtuosité dans les tourments de la rupture. Quand une relation se brise comme un bloc de glace, que faire des blessures anciennes, des frustrations enfouies qui ressurgissent en une colère froide ? « Danser », vous répondra le chorégraphe taïwanais. Après les succès de Rage et Floating Flowers, son talent brut lui permet de toucher, une fois de plus, à la subtile profondeur des sentiments.

Teatro di Verzura

Et si l’opéra nous entraînait au milieu d’un jardin foisonnant, peuplé de plantes aux noms oubliés, de racines migrantes et d’êtres invisibles ? Teatro di Verzura est une invitation à voir et entendre autrement. Dans ce spectacle, la musique baroque déploie toute sa puissance, portée par les chants de cantoLX et la richesse des instruments anciens. L’artiste Lise Duclaux – également en scène – invite à travers ses textes et ses dessins à entrer en dialogue avec l’univers végétal. Elle nous révèle un microcosme qui se dérobe à nos regards hâtifs : un monde où l’humain n’est plus seul au centre du vivant.

Une introduction au spectacle aura lieu le 20/11 à 19h15. 

Une discussion avec l’équipe artistique aura lieu à l’issue de la représentation du 21/11. 

À l’ouest d’Arkham

Rares sont les auteur·rices qui ont réussi, à travers leurs écrits, à inventer un monde, une mythologie. H.P. Lovecraft en fait partie. Inscrite à la Pléiade, son oeuvre tissée d’univers fantastiques impressionnants se décline depuis un siècle dans des jeux de rôle, jeux vidéo, films et bandes dessinées de science-fiction.
Librement inspiré d’une de ses nouvelles, l’histoire nous emmène non loin de la ville d’Arkham, en 1989. Une météorite s’écrase à proximité de la ferme de la famille Gardner, qui assiste impuissante à la lente dégradation de la nature environnante. Des phénomènes inquiétants se multiplient jusqu’au jour où Ammi Pierce, le voisin des Gardner, va signaler leur disparition au bureau du shérif. L’enquête policière piétine quand trois ans plus tard, Doreen Harper, une jeune agente spéciale du FBI, revient sur les lieux du drame pour tenter de résoudre l’énigme des « jours étranges ». Que s’est-il passé ?

Cher Cinéma

Gallotta ? Un nom qui a révolutionné la danse contemporaine, où s’immiscent le désir, la frénésie et la douceur. On entre dans ce spectacle un peu comme dans une salle de cinéma. Dans la pénombre, antichambre de l’imagination, jaillit soudain la lumière : pas de grand écran ici, mais de la danse ! Avec 9 danseur·euses, Jean-Claude Gallotta magnifie ses rencontres avec les réalisateur·rices qui ont compté pour lui – Federico Fellini, Leos Carax, Jean-Luc Godard ou encore Tonie Marshall… De cet hommage nait un ballet joyeux, charnel et intime. La voix off du chorégraphe y prend le ton de la confidence pour nous transmettre, comme une offrande, son amour du cinéma.

Une introduction au spectacle par l’équipe artistique aura lieu à 19h15.

Symfonia

Chorégraphe immanquable en France, Kader Attou infuse, comme personne, l’esthétique hip-hop dans des pièces de danse contemporaine. Avec Symfonia, il reprend un spectacle à succès qui puise dans la puissance émotionnelle de l’hypnotique Symphonie n°3 d’Henryk Górecki. Solennelle et déchirante, cette partition est un hommage à la mère et à la femme. Le tournoiement acrobatique du breakdance y pactise avec celui, aérien, du ballet classique. Les 10 hommes et femmes sur scène peuvent bien pour la plupart évoluer en baskets, la musique les jette dans l’intériorité et le mystère, dans une danse résolument langoureuse, ample et fraternelle.

PUNK.E.S

Elles sont quatre et veulent en découdre : ce sont les Slits (« fentes » en français), premier groupe de punk féminin britannique. La première formation, tous genres confondus, à obtenir le contrôle total de son image auprès des maisons de disques.
Dans ce spectacle multi-nommé aux Trophées de la Comédie Musicale 2024, 5 femmes et 1 homme, aussi bon·nes comédien·nes que formidables musicien·nes, racontent leur histoire. Et pas de panique ! Vous ne risquez pas de plonger tête baissée dans un pogo : il suffit d’apprécier joyeusement les séquences musicales empruntant aux Clash, à Iggy Pop, aux Stones, à Patti Smith, et bien sûr aux Slits elles-mêmes.
Comme leurs illustres aînées l’ont fait en 1976, ces femmes sur scène osent. Elles osent mettre le violon au placard pour s’emparer d’une guitare électrique ou d’une batterie. Elles osent chanter à pleins poumons pour exprimer la colère de leur génération, et espérer un autre futur.

Pupo

Pinocchio, la bûche de pin parlante sortie de l’imagination de Carlo Collodi, a inspiré Sofia Nappi pour cette nouvelle chorégraphie. Dans Pupo, une troupe de 7 danseur·euses montre de quel bois elle se chauffe : la danse pulse sur un tempo bouillonnant, l’engagement physique est inconditionnel et les muscles tressautent comme s’ils étaient accrochés aux ficelles d’un marionnettiste virtuose. Passée par les spectacles d’Hofesh Shechter et invitée régulière de compagnies internationales (Nederlands Dans Theater, Scottish Dance Theatre…), la chorégraphe italienne pose la question : nous autres, les adultes, comment retrouver l’essence, impulsive et joyeuse, de notre enfance ?

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