Notre artiste associée Simone Mousset au Festival OFF d’Avignon 2021

Sympathique et déroutante, la chorégraphe Simone Mousset propulse ses projets dans une expérimentation où expressions dansée et théâtrale flirtent sans accroc pour dévoiler un goût prononcé pour le burlesque et l’absurde.
Forte du soutien du Escher Theater, la chorégraphe est au programme du festival OFF d’Avignon 2021 (5-25-juillet), dans LE lieu estampillé « danse » de cette grande messe du spectacle vivant : Les Hivernales – CDCN d’Avignon. Elle y présente son spectacle The Passion of Andrea 2.

Interview réalisé par laglaneuse.lu :

The Passion of Andrea 2 , c’est quoi ?
The Passion of Andrea 2 renvoie à ce savon qu’on essaye d’attraper quand il est mouillé. C’est cette solution qui nous échappe constamment. C’est un tour de magie, un jeu mortel, une performance dansée, une farce, un débat, une musique, un monologue de science-fiction, c’est tout cela en même temps. Se faisant passer pour la suite d’une version antérieure et inexistante de lui-même, The Passion of Andrea 2 s’apparente à un escroc espiègle d’une pièce de danse sur le sentiment de malaise, sur l’incapacité à comprendre pleinement le monde qui nous entoure, sur le désir douloureux d’autre chose.

Une histoire passionnelle ?
Pour moi, la passion d’Andrea est une manière de me focaliser sur une sorte de difficulté existentielle que l’humanité traverse. La passion se réfère au chemin douloureux voire difficile de la vie et non pas au sens religieux de la Passion du Christ. Au fond, Andrea, c’est peut-être nous-mêmes.

Comment as-tu imaginé ce spectacle ?
C’est comme si la pièce ne savait pas elle-même ce qu’elle est. Est-elle un musée ? Un ballet ? Une pièce de Shakespeare ? Une danse abstraite ? Elle voyage entre ces différents désirs. Et elle parle justement de cela : du non choix et du non positionnement dans un univers régi par le sentiment d’urgence.

La passion, est-ce drôle ?
Au départ, je n’ai pas fait le choix de faire une pièce humoristique, c’est juste ce qui sort de moi sur le moment ; dans 1 ou 5 ans, ça sera peut-être différent. Ce qui est dans la pièce, ce sont des manifestations du désir. Ces désirs viennent de mon passé, de mes expériences, de ma vie, peut-être des choses que j’ai vécues ou des intérêts que je porte. Mais le choix du surréel et du bizarre continue à se faire malgré moi de créations en créations.

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